PLATEFORME DES COLLECTIFS DE LUTTE CONTRE LES EVICTIONS FORCEES AU CAMEROUN (PLAFODAL)

PRESENTATION

La Plateforme des Collectifs de lutte contre les évictions forcées au Cameroun (PLAFODAL) est une organisation constituée par le regroupement des  associations des victimes et potentiels victimes des évictions forcées. Cette organisation compte presque 1.000 membres. A force de travailler ensemble sur les revendications de leurs droits depuis des années, il s’est imposé à eux, la nécessité de créer cette Plateforme pour plus d’efficacité dans leurs actions. Cette dynamique s’est  construite sous l’impulsion de 6 collectifs avec l’encadrement du CODAS Caritas Douala. Créé le 05 juin 2015, la PLAFODAL est reconnue officiellement et travaille désormais en toute autonomie.

VISION

La raison d’être de cette plateforme se justifie par la volonté de faire avancer la situation des Droits de l’Homme en matière du droit au logement au Cameroun, en promouvant l’éradication des pratiques des évictions forcées.

OBJECTIFS

Coordonner les activités des organisations/collectifs membres, dans le cadre des activités de la Plateforme ;

             Améliorer des conditions de vie des membres ;

             Promouvoir le droit au logement décent ;

             Sensibiliser sur le droit d’accès à la propriété et la sécurisation foncière ;

             Sensibiliser sur la non occupation anarchique des espaces publics ;

             Préserver  l’environnement et l’écosystème ;

             Mobiliser les victimes et potentiels victimes des évictions forcées.

ORGANISATION GENERALE

La Plateforme est constituée de 4 organes à savoir :

–              L’Assemblée Générale ;

–              Le Comité d’orientation stratégique ;

–              Le Secrétariat permanent ;

–              Les commissions.

MEMBRES DU BUREAU

Porte-parole : BONTSEBE Jean Baptiste

Chargé de la Communication : KONG Auguste

Commissaire aux comptes : MOUANGUE BELLE

Commission d’évaluation et d’indemnisation : NGWE Silas

LES COLLECTIFS MEMBRES DE LA PLATEFORME

LA PLAFODAL est constituée de six collectifs à savoir : NKOMBA, PK14-PK17, Bepanda Boulevard, Bepanda Axe-lourd, Yatchika et Sopom.

NKOMBA

Située dans l’arrondissement de Douala  4^ème, près de 20420 habitants de cette localité ont été victimes d’éviction forcée ordonnée par la Magzi le 26 mars 2014. Cette éviction a été menée en violation d’une note administrative de la Présidence de la République datant de 1981 et d’une décision de justice de 2009. La première indiquait clairement que ce village ne fait pas parti des installations de la Magzi et la seconde avait commis les services du Cadastre, de procéder à une délimitation. Le collectif engagé dans la revendication pour la réparation du préjudice subi compte plus de 300 membres.

PK14-PK17

Les 22 février et 10 mars 2010, 560 familles (soit 3360 personnes environ) de cette partie de l’arrondissement de Douala 5^ème ont été expulsées par l’université de Douala sur une superficie 900 hectares sans indemnisation. Bien au-delà des 132 hectares contenus dans le décret d’utilité public destiné à cet effet. Ce collectif compte plus de 400 membres.

BEPANDA BOULEVARD

Dans le cadre du prolongement du Boulevard de la République  (Douala), la Communauté Urbaine de Douala (CUD) a obtenu un décret d’utilité publique en 2013. Ce dernier lui donnait le droit d’exproprier et d’indemniser 247 familles. Seulement, dans l’exécution dudit décret, plus de 157 familles ont vu leurs biens s’évanouir sous leurs yeux sans aucune contre parti, alors qu’elles n’étaient pas concernées par ledit décret. Ce collectif est composé de 70 membres.

BEPANDA AXE LOURD

Bientôt 33 ans que plus de 908 familles (environ 5448 personnes) ont été évincées pour la réalisation d’une route à Bepanda. Aucune de ces personnes n’a été indemnisée. Ce collectif compte 75 membres engagés dans la dynamique pour obtenir la justice.

YATCHIKA

Depuis le 04 décembre 2012, près d’un millier de personnes habitant le village Yatchika et occupants les lopins de terres dans les titres fonciers 26278/W et 31348/W, frappés de nullité pour empiètement ne demandent qu’à être rétablis dans leurs droits. Le village de Yatchika est situé dans l’arrondissement de Douala 3^ème. . Le collectif concerné par cette situation compte 50 membres.

SOPOM

Dans le cadre de la réalisation d’une route secondaire reliant Ndogpassi au marché PK10 dans l’arrondissement de Douala 3^ème, une partie de la population des quartiers Ndogpassi, Nyalla et Sopom estimée à 16510 personnes vont être expropriées. A l’absence du décret d’utilité public les membres de ce collectif qui compte près de 100 membres ont enclenché la procédure de demande d’immatriculation.