Près de 400 personnes venues de plusieurs régions du Cameroun ont pris part activement les 28 et 29 octobre 2021 dernier, aux assises relatives à la 3^ème édition du Salon Villes et Toits du Cameroun à la Salle des fêtes d’Akwa de Douala. L’évènement était placé sous la présidence de Monseigneur Samuel KLEDA et le parrainage de la Mairie de la Ville de Douala. Quant à l’organisation, elle était assurée par le CODAS Caritas Douala et la Mairie d’arrondissement de Douala 3^ème.

La Salle des fêtes d’Akwa était parée de ses plus beaux atouts le 29 octobre 2021 à l’occasion de la tenue de la 3^ème édition du Salon Villes et Toits du Cameroun. Au cours d’une cérémonie solennelle, les travaux ont été déclarés ouverts par le Secrétaire Générale de Maire de la Ville de Douala, Monsieur META Armand Charles à la suite d’une série de discours des officiels présents. Le ton a été donné par le représentant du Président du Salon, l’Abbé TONYE HONA Bernard par ailleurs Recteur de la Cathédrale Saints Pierre et Paul de Bonadibong à Douala. « Amélioration du cadre de vie des quartiers populaires : Réalisations et défis des différentes parties prenantes de 2019 à 2021 » est le thème autour duquel les travaux se sont déroulés.

Un moment de communion entre les populations et les autorités

Cette journée a succédé la journée du 28 Octobre 2021, où les activités relatives à cette 3^e édition du Salon Villes et Toits du Cameroun ont été inaugurées. Tout a commencé avec une conférence de presse de lancement à laquelle prenait part une quinzaine de médias. A la fin des échanges avec les journalistes, les officiels présents et le comité technique d’organisation (CTO) ont entrepris de faire le tour de 5 quartiers dans les 5 arrondissements de la ville de Douala.

Cette caravane de proximité a débuté au quartier Mambanda à Douala 4^e, ensuite Bonewonda à Douala 1^er, Bepanda Yonyong à Douala 5^e, Newtown aéroport à Douala 2^e et Oyack à Douala 3^e. Au cours de ces différents périples, les populations des quartiers visités ont mis à contribution toute leur créativité pour donner une bonne impression à leurs convives. Dispositif d’accueil particulier (bouquet de fleurs, groupe de danses traditionnelles, etc.) était au rendez-vous à chaque escale. Au-delà de cet aspect folklorique, la caravane a pu apprécier les réalisations menées par ces populations pour améliorer leur cadre de vie. Au bout de cette journée danse et riche, la délégation a été reçue par monsieur EPOUPA BOSSAMBO Valentin, Maire de l’arrondissement de Douala 3^e, Commune co-organisatrice de la 3^e édition du Salon par lequel la visite s’est achevée.

C’est donc à juste titre que l’Hon. MOTASSI EBONGUE PAUL, représentant du Maire de Douala 3^e s’est exprimé lors de l’ouverture officielle. Son intervention a été suivie de celle de Monsieur YANDA Léon en qualité de Coordonnateur du CODAS Caritas Douala et président du comité d’organisation de cet évènement. Par la suite, le mot de Monsieur ABDOURAMAN AMINOU, représentant du Délégué régional du Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU) a précédé celui de Monsieur le Secrétaire Général, représentant du Maire de la Ville. Cette première partie s’est bouclée avec la photo de famille à l’estrade de la Salle des fêtes d’Akwa et la visite des stands où l’on a pu apprécier les œuvres des artisans venus de Douala et d’autres villes du Cameroun.

Un savant dosage entre solennité et réflexion

Dans les stands, on pouvait apercevoir les produits de l’habillement (portefeuilles, vêtements traditionnels, babouches, etc.), les produits de santé naturelle et cosmétique (savons de toilette, huile de beauté, nems, etc.) et bien d’autres. Deux œuvres ont fait l’objet d’une attention particulière auprès des participants. Il s’agit d’un dispositif écologique et didactique de gestion des ordures ménagères présenté par Monsieur Adrien Jean NGAHA NGAHA venu de Yaoundé et des fours de cuisine domestique économique et écologique. D’ailleurs, ce dernier exposant a pu vendre quelques pièces sur le site de l’exposition.

Au terme de cette visite, la journée s’est poursuivie avec les sessions thématiques. De façon précise, quatre sessions ont meublés cet espace. La première série portait sur les réalisations et défis des institutions dans l’amélioration du cadre de vie des populations de 2019 à 2021, et l’on n’a pu assister à cet effet, aux présentations du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM) et du Ministère de l’Habitat et du développement urbain (MINHDU). Le 1^er intervenant Monsieur MENYE ME NOAH Fabrice, Sociologue et Chef de la Cellule des Etudes Prospectives au FEICOM a entretenu l’auditoire autour de la problématique de la « Contribution du FEICOM à l’amélioration des quartiers populaires : offres de services et réalisations pour un développement urbain durable ».

Sa présentation a été suivie de celle de Monsieur ABDOURAMAN MINOU, Chef service régional de l’Habitat et de l’Architecture à la Délégation régionale du MINHDU pour le Littoral (DR/MINHDU/LT). Il a proposé aux participants comme sujet, « La contribution de la DR/MINHDU/LT à l’amélioration des quartiers populaires : Réalisations et projections. » Son exposé a permis de mettre un terme à cette série pour donner de la place à la deuxième session thématique qui portait sur : « Les réalisations et défis des Collectivités Territoriales Décentralisées relatifs à l’amélioration du cadre de vie des établissements humains que sont les quartiers populaires ».

Dans cette série également, deux communications ont été dévoilées. La première était assurée par Monsieur EKOTTO NDEMBA SIMON, Directeur des infrastructures à la Mairie de la Ville de Douala.  Celui-ci est revenu au cours de son intervention sur le « Projet pilote d’amélioration de l’accès aux services de base dans certains quartiers de la ville de douala  de 2004 à 2009 » notamment sur les cas des quartiers Bessengue et Cité de la paix. Sa présentation a été suivie de celle du Maire de la commune de Douala 3^e Monsieur EPOUPA BOSSAMBO Valentin sur du thème : « Stratégie communale pour un douala 3 plus propre et plus sain ».

La dernière prise de parole pour cette série a été très appréciée des participants. Pour bon nombre de cette population, c’était une grande première de voir un Maire faire état de ses réalisations et surtout de ses difficultés dans l’amélioration du cadre de vie de ses administrés des quartiers les moins lotis. Beaucoup ont d’ailleurs profité de cette opportunité pour poser quelques questions spécifiques à leurs réalités propres. Aux cours de ces échanges, le Maire EPOUPA BOSSAMBO Valentin répondant à une préoccupation, a pris l’engagement de réhabiliter le Centre de santé d’Oyack I.

La gestion des déchets au cœur des préoccupations

Les travaux de la journée se sont poursuivis par deux autres sessions thématiques notamment « Les plus belles initiatives d’amélioration du cadre de vie : réalisations et défis des habitants des quartiers populaires. » et « Les moyens techniques et outils de financement de l’amélioration du cadre de vie des populations ». Au cours de ces deux sessions, la question relative à la gestion des déchets et ordures ménagères était très présente. La Mairie de la Ville de Douala une fois encore, à travers Mme NGANTI NDZANA Yvette épse ANGUISSA, Chef Service de la Gestion et de la Valorisation des Déchets/CUD a axée sa présentation sur la « Gestion des ordures ménagères dans la ville de Douala : de la pré-collecte des déchets a la valorisation comme axe prioritaire d’une ville durable ».

Cette thématique a également été reprise par Monsieur Adrien Jean NGAHA NGAHA autour du thème « Yaounde, de la ville poubelle à la ville durable : défis et pistes de solution dans le contexte de la décentralisation ». C’était également le cas pour Théophile NSANGOU, leaders associatifs qui a travaillé sur « La socio économie des déchets ménagers en milieu urbain : Une  contribution  à  la  résilience sociale des quartiers populaires face au changement climatique » et monsieur NGAMENI WANDJA Jacques dont le thème portait sur le « Retour d’expériences associatives dans la lutte contre l’insalubrité à Douala. »

La phase des sessions thématiques a aussi été marquée par les présentations de Monsieur NGUEFACK JOVIS ARNOLD autour du thème sur : «  La contribution du bambou pour la résilience à l’adaptation aux changements climatiques dans l’arrondissement de DIR : Cas de OXYTERNANTERA ABYSSINICA dans  le Plateau de l’Adamaoua » et de Monsieur BOYA Yves sur la question de l’« Urbanisme Et Planification : Les outils de la Géomatique comme Initiatives pour La gestion des Risques d’inondations dans la résilience des villes face aux changements climatiques ». C’est avec ce sous-thème, que cette phase a été bouclée.

Au terme de cette phase avec des sujets aussi riches les uns que les autres, les participants se sont départagés en trois groupes pour prendre part de façon simultanée, aux trois ateliers de renforcement de capacité et de réseautage prévus à cet effet. L’atelier le plus couru  était mené par la Communauté Urbaine de Douala et portait sur le « Programme de drainage des eaux pluviales dans la ville de Douala ».

Le second atelier était porté par la Coalition internationale pour l’habitat (HIC) représenté à ce Salon par le CODAS Caritas Douala et l’association ASSOAL. Celui-ci était axé sur « l’impact de la COVID 19 sur quelques aspects du droit à la ville : Habitat, emploi, éducation, santé ». L’atelier était animé conjointement par Monsieur NOUWE Armand et Mme TANGA Mireille. Pour le compte du dernier atelier, la Mairie de Douala 3^e à travers Hon. MOTASSI EBONGUE Paul, renseignait les participants sur les pistes et astuces pour devenir partenaire de l’institution qu’il représentait.

Globalement, les travaux se sont déroulés dans une ambiance studieuse et interactive avec des recommandations précises à l’endroit de tous les acteurs impliqués dans l’amélioration du cadre de vie des populations. L’évènement s’est achevé avec un sentiment de satisfaction chez pratiquement toutes les parties prenantes au rang desquelles le Secrétaire Générale de la Mairie de la Ville qui n’a pas manqué de relever l’importance et l’intérêt de cette rencontre mais surtout de la pertinence et de la qualité des réflexions et des activités menées pendant ces deux jours.