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VALORISATION DU POTENTIEL DES QUARTIERS POPULAIRES : CE QU’IL FAUT SAVOIR.
FORA DE VALIDATION DES DONNEES SUR LE POTENTIEL DES QUARTIERS POPULAIRES.
Le projet « AQP II » (Projet de promotion et de protection du droit au logement décent par l’appui à l’amélioration des quartiers populaires) désormais à sa 2e phase a organisé des FORA dans les cinq quartiers populaires cibles du projet ayant pour principal objectif de contribuer à la consolidation des données pré collectées relatives à la documentation du potentiel des quartiers Oyack I, Mambanda, New-Town aéroport II, Bonewonda Matanda et Bépanda Yonyong qui se sont déroulés du 1er au 03 juillet 2022.
Ces FORA entrant dans le cadre de la réalisation de l’objectif spécifique 2 du Projet « AQP II » participe à la valorisation du potentiel humain, socio-économique et culturel des cinq quartiers cibles du projet. Le but de cette étude a été de mener des enquêtes auprès de ces habitants en mettant un accent sur les jeunes et les femmes des zones d’activités ciblées, d’identifier leurs capacités, organiser un échange participatif et de présentation de l’issu des analyses d’enquêtes menées, de même suggérer des pistes pour les accompagner à développer leurs projets ; dans leurs formations académiques et professionnelles ainsi que capitaliser leurs talents et/ou savoir-faire.
Pour ce faire, une enquête a été menée sur un échantillon de 100 habitants par quartier âgé de 15 à 40 ans et comprenant aussi bien les jeunes, les femmes que les hommes. Pendant 3 jours, ces FORA ont respectivement eu lieu dans les zones de Bépanda Yong Yong le vendredi 01er juillet ; à New-Town Aéroport II et Oyack I le samedi 02 juillet ; à Bonewonda Matanda et Mambanda le dimanche 03 juillet. Chaque séance de travail a débuté par une présentation des objectifs et buts des recherches initiées, une déclinaison de la pertinence des données collectées, l’exhortation des habitant-e-s à la participation de cette activité et enfin de l’exposition des perspectives professionnelles offertes aux jeunes par les autorités en charge de l’emploi et de la formation professionnelle. Cette investigation démontre aussi un goût prononcé et bien que par défaut pour l’entrepreneuriat, l’inclusion plus forte des femmes et des jeunes dans le domaine des entreprises créatives[1] qui promeuvent les AGR[2] diverses et orientées.
Sous la houlette d’un expert, en la personne de Dr SADOS Christophe, les résultats de cette étude ont été présentés respectivement lors des rencontres organisées dans lesdits quartiers. Les aboutissements de ces recherches couvraient un large éventail de données relatives aux savoir-faire ou habilité, savoir-être, activités menées par les habitant-e-s, richesses et spécialités que regorgent les différents secteurs. Il en ressort des données collectées qu’au moins 70% de jeunes sont scolarisés, qu’au moins 50 % exercent une activité (la plupart dans le secteur informel) ou un métier dont les secteurs les plus prisés sont ceux exercé par la gente féminine. Il s’agit notamment du commerce, de l’esthétique, de l’industrie de l’habillement pour les femmes et de la soudure, l’électricité et le bâtiment pour les hommes. Cependant, ceux-ci se heurtent à d’énormes difficultés. Du manque de financement à la quasi inexistence de l’aide familiale en passant par les emprunts d’argent dans les tontines, telles sont les voies de recours afin d’investir dans leurs business respectifs. Tous s’accordent néanmoins sur une assistance financière des pouvoirs publics à travers la subvention des projets et la suppression de certaines taxes comme OTVP (Occupation Temporaire de la Voie Publique).
Les conclusions des recherches présentées aux habitant-e-s faisaient ainsi l’objet de vérification. Un partage d’expérience permettant aux habitant-e-s de donner leurs avis ou apporter des enrichissements et/ou des corrections sur les premiers résultats analysés par le consultant. C’est aussi une rencontre qui a fait l’objet d’échanges enrichissants participant de la validation des assertions et chiffres déroulés séance tenante, de même que la considération des attentes et doléances adressées aux responsables du projet. Les pourparlers ont également permis d’aborder les sujets qui touchent sensiblement les jeunes subissant le plus les affres du chômage et ayant de plus en plus de difficultés à créer et maintenir une activité génératrice de revenu florissante.
Dans le cadre de cet échange, il s’agissait également de restituer les opportunités offertes entre autres par les Collectivités Territoriales Décentralisées du Wouri, à l’exception de Manoka, et les Services Publics Déconcentrés de l’État, notamment, MINADER, MINJEC, MINPMEESA, MINEPAT, MINAC, MINDDEVEL, MINEFOP, MINAS et du FNE. Ces institutions ayant pour mission principale d’améliorer l’employabilité des jeunes qui sollicitent leurs services via des programmes de médiation, de renforcement des capacités, de subvention salariale ou d’appui à la création d’entreprise. Par ailleurs, le Chef du Projet Insertion et quelquefois le Coordinateur du CODAS Caritas Douala ont par la même occasion déroulés les perspectives de formations professionnelles et les conditions d’appui financier des jeunes ayant pour ambition de se former dans certains secteurs d’activités qui leur permettront à l’apogée de trouver un emploi stable et mieux rémunéré.
Saisir ces opportunités peut à coup sûr changer la donne ! Compte tenu du contexte ici dépeint, les jeunes de ces quartiers et même les adultes de plus de 40 ans ne sont en pas en reste. De plus, la non complexité des conditions d’admission aux programmes de subvention servent à faciliter les initiatives qui nécessitent parfois une simple souscription sans aucun déboursement de frais ou la soumission d’un simple dossier de candidature pour bénéficier des subventions pour certaines formations. Cette pléthore d’opportunité jouerait un rôle important dans la réduction du taux de chômage et la prise en main des jeunes et de leur famille. Les bénéfices peuvent être de différentes sortes et les opportunités d’emploi pour l’entrepreneuriat orientés, sures et durales.
SEN SANI Marguerite Gwladys
[1] Les entreprises créatives peuvent être définies en tant qu’entités puisant leur origine dans la créativité, le savoir-faire et le talent des individus, et présentant un potentiel de croissance et création d’emplois par le biais de la production et de l’exploitation.
[2] Emanant d’une entreprise ou d’une coopérative, une AGR (Activité Génératrice de revenu) est une activité qui consiste à fournir des services ou des biens en vue de les proposer à la vente.
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