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Flambée des prix alimentaires : est-il encore possible de manger sans se ruiner ?
A l’heure de l’inflation, l’alimentation devient un luxe difficile à s’offrir surtout que les denrées de première nécessité sont de plus en plus onéreuses mettant en mal la bourse de tout camerounais. Des données de l’institut national de la statistique (INS) épousent cette idée démontrant ainsi qu’au « premier semestre 2022 la consommation finale des ménages a augmenté de 5,1% en glissement annuel ». Dans cet état de fait, est-il toujours envisageable désormais de manger sans faire grimper sa note ?
Le prix des denrées alimentaires ne cesse de grimper et on se demande jusqu’où ça ira… Ainsi, l’envolée des prix des produits de grande consommation est significative. Selon une note publiée par l’INS en 2022, l’élément crucial de cette progression est le surenchérissement progressif du prix des produits alimentaires de 8% en raison de l’accroissement de 9,8% des prix des pains et céréales, de ceux des viandes de 9,1% des prix des poissons et fruits de mer ainsi que de 13,5% des prix des huiles et graisses. Face à cette contraignante situation, le passage en caisse pèse progressivement sur le portefeuille des camerounais. Sans surprise, manger, voire même bien manger s’avèrerait presqu’une notion éphémère tant il est difficile pour le citoyen lambda de mettre du pain sur la table[1] au quotidien. Dès lors, comment cette flambée de prix s’est-elle constituée dans les régions d’Afrique en général et celles du Cameroun en particulier et est-il possible de la refreiné ? L’inquiétude que soulève cette question est palpable. A cette controverse, Philippe CHALMIN, économiste, historien, spécialiste du marché des matières premières et président de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires argue que « le problème de la pauvreté alimentaire notamment dans les pays africains se posent à deux niveaux. Quand les prix agricoles sont bas, on peut nourrir éventuellement les villes, mais ce sont les populations rurales qui en souffrent. Aujourd’hui, où les prix agricoles sont les plus élevés, on peut imaginer que la situation dans les zones rurales est probablement meilleure, et par contre, se pose des problèmes d’alimentation des zones urbaines. » dans le même sillage, l’INS stipule qu’en moyenne sur les douze (12) derniers mois, le seuil communautaire de 3% a été dépassé respectivement dans neuf villes notamment : Douala (+3,3%), Bamenda (+5,0%), Maroua (+5,0%), Bafoussam (+4,5%), Ebolowa (+4,4%), Buea (+4,2%), Garoua (+3,8%), Yaoundé (+3,5%) et N’Gaoundéré (+3,1%).
Le prix des denrées alimentaires ne cesse de grimper et on se demande jusqu’où ça ira… Ainsi, l’envolée des prix des produits de grande consommation est significative. Selon une note publiée par l’INS en 2022, l’élément crucial de cette progression est le surenchérissement progressif du prix des produits alimentaires de 8% en raison de l’accroissement de 9,8% des prix des pains et céréales, de ceux des viandes de 9,1% des prix des poissons et fruits de mer ainsi que de 13,5% des prix des huiles et graisses. Face à cette contraignante situation, le passage en caisse pèse progressivement sur le portefeuille des camerounais. Sans surprise, manger, voire même bien manger s’avèrerait presqu’une notion éphémère tant il est difficile pour le citoyen lambda de mettre du pain sur la table[1] au quotidien. Dès lors, comment cette flambée de prix s’est-elle constituée dans les régions d’Afrique en général et celles du Cameroun en particulier et est-il possible de la refreiné ? L’inquiétude que soulève cette question est palpable. A cette controverse, Philippe CHALMIN, économiste, historien, spécialiste du marché des matières premières et président de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires argue que « le problème de la pauvreté alimentaire notamment dans les pays africains se posent à deux niveaux. Quand les prix agricoles sont bas, on peut nourrir éventuellement les villes, mais ce sont les populations rurales qui en souffrent. Aujourd’hui, où les prix agricoles sont les plus élevés, on peut imaginer que la situation dans les zones rurales est probablement meilleure, et par contre, se pose des problèmes d’alimentation des zones urbaines. » dans le même sillage, l’INS stipule qu’en moyenne sur les douze (12) derniers mois, le seuil communautaire de 3% a été dépassé respectivement dans neuf villes notamment : Douala (+3,3%), Bamenda (+5,0%), Maroua (+5,0%), Bafoussam (+4,5%), Ebolowa (+4,4%), Buea (+4,2%), Garoua (+3,8%), Yaoundé (+3,5%) et N’Gaoundéré (+3,1%).
Par ailleurs, cette interrogation s’accompagne d’une détérioration des régimes alimentaires mais consume également de manière significative le pouvoir d’achat des ménages. L’impact de la hausse des prix est donc lourde de conséquences eu égard au fait qu’il devient difficile pour les ménages de pourvoir leur grenier de vivres à fréquence mensuelle, hebdomadaire ou encore journalière comme à l’accoutumée. De ce fait, les réserves alimentaires ont atteint leur niveau le plus bas tant la tendance à l’achat se veut frêle et particulièrement exorbitante.
Pour résorber ce problème, quelques pistes de solutions envisageables seraient éventuellement selon Philippe CHALMIN de mettre des prix suffisamment incitatifs pour pousser les producteurs à augmenter leur production et maintenir les prix alimentaires le plus bas possible pour éviter les émeutes de la faim. De surcroit, faisons remarquer que la plantation des potagers donnerait également matière à réfléchir pour l’obtention de légumes frais tout en épargnant sur la facture d’épicerie. C’est d’ailleurs ce que recommandait Monsieur BAKINA Gracia Roberto, entrepreneur agro-pastorale et secrétaire exécutif de l’association « Un diplômé, un champ » ; invité de l’émission « Mon quartier mon toit[2] » édition de juillet 2022 placée sous le thème « problématique d’accès à une nutrition de qualité et l’amélioration de l’hygiène alimentaire: comment bien manger sans se ruiner ? », produit et réalisé par le CODAS Caritas Douala et diffusé sur les antennes de la radio Veritas. Cette solution serait possible avec la construction aisée de petits coins verts cloisonnés ou l’utilisation des ustensiles désuets emplis de terre conçue à cet effet et/ou gorgée de peaux de tubercules, fruits, légumes ou détritus de plantes à l’instar du pois cajan… cette démarche offrirait donc un éventail de solutions, une production rapide et fort satisfaisante selon la variété de légumes choisis.
SEN SANI Marguerite Gwladys
[1] Expression qui signifie être en mesure d’assurer sa subsistance ou celle de sa famille
[2] Lien de l’émission sur le site : https://www.projet-aqp.com/?p=2792
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